Libido : excès ou déficit, comment l’identifier ?

La libido agit comme un indicateur de notre vie sexuelle, mesurant le désir d’intimité. Mais que recouvre réellement ce terme ? Comment savoir si l’on a une libido trop élevée ou au contraire trop faible ? Existe-t-il des repères ? Faut-il se calquer sur le désir de son/s’a partenaire ou respecter son propre rythme ? Et si tout se jouait entre facteurs internes et externes ? Voici quelques éclairages.

La libido est intimement liée à la sexualité. Elle reflète notre relation au désir sexuel, en solo ou à deux, et définit notre fréquence intime idéale. Qu’est-ce qui stimule ou freine ce désir ? Freud en a fait une étude passionnante.

Qu’est‑ce que la libido ?

« Libido » est un mot élégant qui va de pair avec la sexualité.

Origine

D’après l’Académie Française, ce terme vient du latin et signifie « -désir -».

En psychanalyse, Freud la définit comme une énergie vitale liée aux désirs et pulsions, notamment érotiques, avec des zones érogènes marquées. Jung, quant à lui, étend la notion à l’énergie psychique universelle.

La libido traduit donc à la fois notre vie sexuelle réelle et fantasmée.

Libido aujourd’hui

La libération des pratiques sexuelles n’a pas fondamentalement changé notre nature hormonale. Sébastien Bohler note que « la chimie cérébrale féminine est restée la même » malgré la révolution des années 1960‑70.

Chez l’homme, la libido s’intensifie à la puberté puis tend à diminuer dès 50 ans.

Contrairement aux idées reçues, le désir sexuel dépend surtout d’un contexte émotionnel partagé, chez les hommes comme chez les femmes.

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Le thermomètre du désir

La libido révèle nos véritables envies. Peut-on s’y fier ?

À chacun·e la sienne

D’après Psychology Today, seulement 26 % des 20 000 couples interrogés font l’amour chaque semaine ; la majorité y cède 1 à 2 fois par mois.

Chaque personne possède un rythme intime façonné par son histoire, ses hormones (cycle, grossesse…) et l’importance qu’elle accorde aux fantasmes. Le profil sexuel influe donc naturellement sur l’intensité de la libido.

Variables impactant le désir

Le stress, le manque de sommeil ou certains traitements peuvent affecter la libido.

Aphrodisiaques ?

Les aphrodisiaques ? Rien de scientifiquement prouvé : sans contexte romantique, leur effet reste symbolique, stimulant désormais l’imaginaire plus que le désir réel.

Cerner ses véritables envies

La libido se nourrit d’émotions partagées. Qu’elle soit individuelle ou collective, elle mérite d’être respectée.

Être aligné·e avec soi-même

Si les envies ne coïncident pas, adapter les préliminaires, instaurer plus de douceur ou délester la pression d’un schéma attendu peut permettre de trouver un équilibre affectif et sensuel.

Cultiver sa libido

Identifier ce qui excite chacun·e (« Que m’attire ? Comment stimuler notre connexion ?»), s’accorder des temps à deux ou à soi, et surtout, dialoguer sans culpabilité face aux fluctuations du désir.

Jouer avec l’imaginaire

Les messages suggestifs, sextos, jeux de rôle sont souvent la clé pour raviver la flamme ; ils nourrissent l’imagination, source naturelle de désir.

La libido n’est pas une donnée figée : elle fluctue selon l’humeur, les émotions, le contexte, et reste propre à chacun·e. Elle mérite d’être cultivée avec curiosité, inventivité et compréhension mutuelle.

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Eva

Sources

• Définition du mot libido
• Libido – Définition
• La libido des hommes ne s’éteint-elle jamais ?
• Le désir des femmes s’émousse-t-il plus vite ?
• Normal healthy couples have sexual desire problems

Photo : pexels